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Les poupées kachina (ou katsinam), chères aux yeux des Surréalistes comme André Breton ou Max Ernst qui les collectionnaient avec passion,
sont des outils pédagogiques destinés aux enfants Hopi pour qu'ils se familiarisent avec leur monde spirituel. Avant d'être une poupée, la
kachina est l'incarnation d'un esprit ou d'une déité. Le panthéon Hopi compte plus de 450 esprits kachina différents. Les danseurs les incarnant
paraissent lors de rituels masqués sur la plaza au centre du village. A l'issue de la cérémonie, le danseur offre à l'un des enfants du village une
poupée sculptée à son image telle que celle ci-dessus figurant l'esprit féminin Pahlik Mana, la Jeune Fille Papillon.
Ce rare élément architectural faisait partie d'un ensemble votif Pueblo. Il était placé dans une kiva, la chambre cérémonielle
secrète qui constituait le coeur de la vie religieuse et initiatique des Indiens du Sud-Ouest des États-Unis. La face avant présente
un motif solaire sur fond vert tandis que l'arrière figure des motifs symboliques de papillons liés aux récoltes et d'éclairs appelant
la pluie bienfaitrice.
Élément d'autel
Indiens Acoma, Nouveau-Mexique
Début du 20
ème
siècle ­ H: 70 cm
Ex collection Tad Dale, Santa Fe
Ex collection Alex Arthur, Bruxelles
Poupée Kachina
Pahlik Mana (Jeune Fille Papillon)
Indiens Hopi, Arizona
Vers 1910 ­ H: 37 cm
Ex collection John Hill, Colorado