océanie | Nouvelle-Bretagne
Masque Baining
Nouvelle-Bretagne
Masque Kavat pour les danses nocturnes
Peuple Uramot-Baining, Péninsule de la Gazelle
Archipel Bismarck
Tapa, rotin, pigments naturels
Milieu du 20ème siècle
Hauteur : 94 cm
Ex collection privée, Grande-Bretagne
Publié : Visages, du visible à l'invisible, Avril 2021
Masque Baining 94 cm / Galerie Flak
Prix : nous consulter
Les groupes baining occupent l’intérieur montagneux de la péninsule de la Gazelle, où ils se sont sans doute retirés sous la pression des Tolai voisins venus de Nouvelle-Irlande. Si leurs instruments quotidiens n’ont pas la délicatesse décorative de ceux de leurs voisins, les Baining sont réputés pour leurs masques en tissu d’écorce, utilisés lors de cérémonies diurnes marquant le début d’un nouveau cycle de plantation, mais aussi lors de spectaculaires danses nocturnes au cours desquelles prennent vie les nombreux esprits de la brousse. Le visage figure en effet un esprit lié à la feuille d’un arbre utilisée par les habitants de Baining pour préparer des aliments cérémoniels. Selon les Baining, ces feuilles étaient censées provenir d'un arbre capable d'absorber le mal (voir à ce sujet Arts of the South Seas D. Newton, p. 260). Ces cérémonies nocturnes dédiées aux esprits étaient accompagnées d’un orchestre masculin.
Traditionnellement, les masques étaient fabriqués et utilisés lors des danses par des hommes initiés, dans le respect des usages rituels. Dans des « ateliers de brousse », on confectionnait, à l’aide de rotin et de bambou fendu, une ossature correspondant à la morphologie du danseur. Le tissu d’écorce mouillé, également préparé par les hommes, était cousu sur ce cadre de manière à ce qu’il prenne la forme voulue une fois sec ; puis l’ensemble était peint au moyen de pigments naturels et de sang provenant de la langue des hommes.
Tandis que les masques cachaient la tête, les corps des danseurs étaient traditionnellement noircis au moyen d’un mélange de miel et de charbon de bois. L’utilisation d’autres couleurs, d’herbes couvrant les mollets et d’étuis péniens en tissu d’écorce contribuait à rendre les corps méconnaissables et donnait l’impression que l’on était face aux esprits sauvages de la brousse, impression parfois renforcée par les pythons que certains danseurs tenaient à la main.
Traditionnellement, les masques étaient fabriqués et utilisés lors des danses par des hommes initiés, dans le respect des usages rituels. Dans des « ateliers de brousse », on confectionnait, à l’aide de rotin et de bambou fendu, une ossature correspondant à la morphologie du danseur. Le tissu d’écorce mouillé, également préparé par les hommes, était cousu sur ce cadre de manière à ce qu’il prenne la forme voulue une fois sec ; puis l’ensemble était peint au moyen de pigments naturels et de sang provenant de la langue des hommes.
Tandis que les masques cachaient la tête, les corps des danseurs étaient traditionnellement noircis au moyen d’un mélange de miel et de charbon de bois. L’utilisation d’autres couleurs, d’herbes couvrant les mollets et d’étuis péniens en tissu d’écorce contribuait à rendre les corps méconnaissables et donnait l’impression que l’on était face aux esprits sauvages de la brousse, impression parfois renforcée par les pythons que certains danseurs tenaient à la main.
Documentations
Danseur du feu portant un masque cérémoniel, peuple Baining, Péninsule de la Gazelle, Nouvelle-Bretagne, Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Années 1910
Photographe anonyme
Danse du feu Baining
Danseur du feu portant un masque cérémoniel, peuple Baining, Péninsule de la Gazelle, Nouvelle-Bretagne, Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Mars 2008
Photographe : Taro Taylor
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