Coiffe de guerre

Ce type de coiffe longue en plumes d’aigle constituait le symbole de prestige le plus important et le plus spectaculaire pour les guerriers des Plaines et des régions voisines.
Les iconiques « coiffes de guerre » étaient pourtant très peu portées avant les années 1830. On les voyait essentiellement chez certains groupes de la région des Prairies de l'Est. C'est au cours du XIXe siècle qu'elles se sont imposées dans toute la région.

L'exemple présenté ici se distingue par son archaïsme et son ampleur, soulignée par la longue traîne ornée de plumes d'aigle royal et son rare bandeau frontal en fourrure de loutre.

Selon les Sioux (Lakota), l’aigle est le symbole de la puissance guerrière sacrée. Par ailleurs, comme le rappelle Marc Petit dans l’ouvrage « Mémoires Indiennes » (Musée Champollion, Figeac, Juin 2011), l’aigle est considéré comme le « maître du ciel et des oiseaux » et ses plumes sont des symboles de la bravoure et de la sagesse. Les duvets, ondulant au gré du moindre souffle d’air, étaient eux considérés comme un outil de communication avec le monde des Esprits.
La réalisation d’une coiffe donnait lieu à de nombreuses cérémonies et chants célébrant la valeur du guerrier auquel la coiffe était destinée. Au cours de la confection de la coiffe, à chaque fois qu’une plume était ajoutée, on rappelait l’un des hauts faits d’armes du guerrier. A ce titre, une fois la coiffe terminée, elle constituait un trophée rappelant les nombreuses victoires du guerrier et plus largement de la tribu toute entière.
Au sein de la tribu, seuls les chefs et un nombre réduit d’hommes étaient autorisés à porter une coiffe de guerre. Le port de la coiffe constituait la preuve absolue de la bravoure au combat et tous les membres de la tribu devaient respect à celui qui la portait.